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Jeudi 3 décembre
La première semaine de la conférence est déjà à moitié derrière nous. Après l'agitation de premiers jours, ponctués de discours et d'annonces, on glisse doucement dans les pourparlers. Ces discussions complexes (et souvent derrière des portes closes) sont frustrantes pour tout le monde, sauf les diplomates qui semblent aimer ça. Pour un observateur distrait, elles peuvent même donner l'impression qu'il ne se passe plus grand chose et que la conférence s'enfonce dans l'anecdotique.
Nous sommes au contraire dans une phase décisive où il faut bâtir sur l'impulsion des premiers jours et effacer le maximum de points de blocage, un travail de fourmi qui conditionne ce qui va se passer la semaine prochaine.
Un projet de texte doit être remis à la présidence de la COP21 samedi 5 décembre, à midi. Pour que les ministres puissent travailler efficacement la semaine prochaine, il faudrait que le maximum de désaccords aient été éliminés d'ici-là. Compte-tenu du rythme actuel des négociations, il existe un risque que le texte de samedi soit encore trop inabouti... Mais il reste deux jours de travail : de nouveaux brouillons devraient être publiés ce soir et demain soir.
Ce qui reste en débat :
- Le mécanisme de revoyure semble en bonne voie. Les engagements pris pendant la conférence de Paris ne suffiront sans doute pas de limiter le réchauffement de la planète à 2°C comme le souhaite la communauté internationale. Il faut donc prévoir les futures réunions qui permettront de prendre des engagements plus ambitieux. On s'oriente vers une révision tous les 5 ans à partir de 2020, les pays en développement souhaitent que les financements soient revus en même temps.
- Quel objectif la communauté internationale va-t-elle se fixer à long-terme ? Cette question fait l'objet d'une querelle de wording : "Zéro émission" ? "Décarbonation de l'économie" ? "Neutralité climatique" ? Les discussions évoluent vers cette dernière (et très vague) formulation.
- Dans les limbes : l'objectif de 1.5°C et les "pertes et dommages". Il s'agit de deux points qui tiennent particulièrement à coeur des pays les plus vulnérables : d'une part mentionner dans l'accord l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne à 1.5°C entre le début de l'ère industrielle et la fin du XXIe siècle (même si cet objectif semble largement hors de portée), de l'autre obtenir une compensation pour les dommages subis à cause d'émissions de gaz à effet de serre dont ils ne sont pas responsables.
Ce qui semble acquis :
- L'impulsion de début de conférence qui valide la stratégie adoptée par la France d'inviter les chefs d'Etat et de gouvernement le premier jour plutôt qu'à la fin.
Vendredi 4 décembre
Nous sommes déjà vendredi, les négociateurs sont au travail depuis presque une semaine... Hier, on pouvait croire que les discussions étaient en train de s'engourdir mais voilà le première montée d'adrénaline de cette COP : un projet de texte doit être remis demain à midi à la présidence. S'il reste en l'état, long et indécis (le dernier brouillon comptait 50 pages et 1412 crochets !), les ministres qui arrivent la semaine prochaine risquent de s'enliser dans d'interminables querelles... et on voit déjà le spectre de Copenhague pointer le bout de son nez.
Si, au contraire, les négociateurs parviennent à un texte simplifié dans les prochaines 24 heures, alors l'accord historique qu'on nous a promis sera en vue.
Une nouvelle organisation a été mise en place hier avec moins de "spin-off group", les groupes travaillant en parallèle sur des questions précises. Il faudra encore attendre un peu pour savoir si elle est efficace : le prochain brouillon du texte est attendu dans la matinée, il sera être accompagné d'une proposition de consensus proposé par les co-présidents et les facilitateurs.
Le même processus se répétera aujourd'hui : spin-off groups dans la journée puis synthèse dans la soirée et la nuit, pour aboutir avant la date limite de samedi.
Samedi 5 décembre
Hier, je vous promettais la première montée d'adrénaline de cette COP... Après les discours de lundi et l'enthousiasme exceptionnel des premiers jours, les discussions s'étaient tendues en milieu de semaine. On craignait déjà l'enlisement quand le premier coup de théâtre de la conférence a eu lieu. Et il est positif : d'un seul coup, la moitié des incertitudes ont été éliminées du projet d'accord !
Dans quelques heures, la première semaine de négociation se refermera par la remise du texte à la présidence. On pourra sans doute la considérer comme un succès. Peut-être est-ce trop tôt, mais j'ai aussi l'impression que cette COP ne ressemblera à aucune de celles qui ont précédé. Touchons du bois...
Hier matin, deux nouveaux textes ont été publiés : celui issu des négociations de la veille, dans lequel il y avait un peu moins de pages qu'avant (46 contre 50) mais toujours autant de passages entre crochets (1400), et une proposition de compromis mise au point par les co-présidents avec "seulement" 38 pages et 750 crochets. Dans l'après-midi, à l'initiative du G77+Chine, ce deuxième texte a été accepté comme base de discussion. Belle accélération : En 24h, la moitié des incertitudes ont ainsi été éliminées !
Ce coup de théatre oblige aussi les réfractaires à sortir du bois. Sans surprise, il s'agit des pays pétroliers, en particulier de l'Arabie Saoudite et du Vénézuela, qui tentent de plus en plus ouvertement de réduire l'ambition de l'accord et de ralentir les négociations.
Les travaux se sont poursuivis cette nuit et un nouveau projet doit être remis à la présidence aujourd'hui à midi.
Dimanche 6 décembre
Si nous récapitulions cette première semaine ?
- Un début en fanfare : plus de 150 chefs d'Etat qui appellent à l'action, avec aussi quelques annonces intéressantes.
- Un coup de théatre : en milieu de semaine, les négociations se tendente et les progrès sont très lent. Mais vendredi, les pays perviennent à s'entendre sur une proposition de compromis qui marque une brusque accélération.
- Un objectif relativement atteint : le projet d'accord bien abouti a été remis dans les temps.
L'objectif est désormais de parvenir à un texte définitif pour jeudi 10 au matin, ce qui laissera environ 36h pour les traductions et les vérifications juridiques. L'adoption devrait avoir lieu vendredi 11 au soir.
Ensuite, le texte devra être ratifié par chaque signataire selon la procédure en prévue par son droit national. L'accord de Paris devrait entrer en vigueur en 2020.
Ce qui coince encore :
- La différenciation s'annonce comme un point dur de la seconde semaine. Ce principe, inscrit dans la Convention Climat de 1992, veut que certains pays listés dans l'Annexe I (Europe, Amérique du Nord, Japon, Australie... ) aient une responsabilité historique et portent l'essentiel des efforts. Aujourd'hui, les participants se divisent entre ceux qui en défendent une interprétation stricte du texte de 92 et ceux qui veulent assouplir ce principe pour l'adapter aux évolutions du monde depuis 20 ans. (rappelons qu'aujourd'hui un Chinois moyen émet plus de gaz à effet de serre plus qu'un Français et que le salaire minimum en Chine est supérieur à celui de certains pays européens).
- Les questions financières, très liées au point précédent, restent aussi largement en suspens. En particulier les pertes et dommages, c'est-à-dire les compensations réclamées par certains pays qui souffrent d'un phénomène dont ils ne sont pas responsables.
- L'objectif de long-terme ("Zéro émission" ? "Décarbonation de l'économie" ? "Neutralité climatique" ?) reste en débat. La mention de l'objectif de l'objectif de 1.5°C, réclamé par les pays les plus vulnérables même si il n'est plus atteignable, pose également problème.
Ce qui semble acquis à ce stade :
- La révision tous les 5 ans des engagements d'émissions est en bonne voie. Ce point est capital : les engagements pris pendant la conférence de Paris ne suffiront sans doute pas de limiter le réchauffement de la planète à 2°C
comme le souhaite la communauté internationale, il faut donc
d'ores-et-déjà prévoir
les futures réunions qui permettront de prendre des engagements plus
ambitieux. Par contre, les détails restent à régler : quand aura lieu la
première révision ? Les objectifs financiers seront-ils revus en même
temps que les objectifs d'émission ?
- L'impulsion de début de conférence qui valide la stratégie adoptée par la France d'inviter les chefs d'Etat et de gouvernement le premier jour plutôt qu'à la fin.
Lundi 7 décembre
Dans sa bulle extraterritoriale du Bourget, très loin de l'agitation politicienne du premier tour des régionales, la COP21 continue... Elle entre dans son "segment de haut niveau", la seconde semaine pendant laquelle les négociateurs sont rejoints par leurs ministres.
Lors des COP précédentes, cette phase a rarement conduit à des progrès sur le fond : apparemment, les politiques préfèrent débattre sur la forme et s'aligner sur le plus petit dénominateur commun pour le reste... A leur décharge, lors des COP précédentes, les ministres trouvaient généralement des négociations déjà bien embourbées avec des textes qui faisaient souvent plus de 150 pages. Est-ce que les choses peuvent se passer différemment à Paris après une bonne première semaine et avec un projet d'accord qui ne fait qu'une vingtaine de pages ?
Mardi 8 décembre
Aujourd'hui, c'est le jour des hasards de calendrier. D'abord le 8 décembre est la journée mondiale du climat, ce qui tombe plutôt a propos.
Ensuite Ecofin, le conseil des ministres des finances de l'Union Européenne, se tient à Bruxelles... Précisément au moment où les négociations climatiques achoppent sur la question des financements. Une annonce des ministres européens pourrait aider à débloquer la situation : la taxe sur les transactions financières, dont la France veut faire une des sources de financement du Fond Vert pour le Climat, est justement au sujet de cette réunion.
On reproche souvent aux négociations sur le climat d'être trop isolées des autres discussions internationales. Pour une fois, le calendrier est favorable, reste à voir si les européens saisiront cette occasion de joindre les actes à la parole.
Les ministres ont eu, hier matin, l'occasion de s'exprimer comme l'avaient fait les chefs d'Etat la semaine dernière. Ensuite, une nouvelle organisation s'est mise en place avec des consultations sur quatres sujets précis : les moyens (financements, transferts de technologie...), la différenciation, les ambitions (notamment l'objectif de long-terme et le mécanisme de revoyure) et les actions pré-2020. Chacune de ces discussions est animée par un binome de ministres (un du Nord, un du Sud).
Ils ont présenté leurs premiers rapports hier soir au "Comité de Paris", un groupe informel dont la tâche est de préparer le texte final. Cette première réunion a abouti... au lancement de plus de consultations (sur le préambule, l'adaptation, les forêts...).
Mercredi 9 décembre
Il reste désormais à peine plus de 24h pour trouver accord. Les minutes sont comptées, et pourtant tout semble aller si lentement ! Pendant cette deuxième semaine, les discussions se font aussi plus discrètes. Si peu d'informations filtrent qu'on ne sait plus très bien si une crise couve en coulisse ou si au contraire un compromis est sur le point d'être trouvé... Dans l'incertitude, beaucoup d'observateurs commencent à craindre un accord sans envergure - et il faut bien reconnaitre que l'expérience des 20 COP précédentes n'incite pas l'optimisme.
Nous approchons du paroxysme de cette conférence. Et on se sent partagé entre l'envie de conclure et la crainte de voir apparaître un texte minimal. Encore quelques heures de suspense.
Les "facilitateurs" chargés des consultations sur les sujets qui restent en débat ont fait leur rapport au Comité de Paris hier en fin d'après-midi. Et nombre d'entre-eux semblent piétiner, c'est notamment le cas pour les pertes et dommages et la différentiation.
La présidence de la COP a cependant annoncé un nouveau texte pour aujourd'hui 13h (on imagine qu'ils n'ont pas beaucoup dormi cette nuit) et une réunion du Comité de Paris à 17h. L'objectif est toujours de parvenir à un texte définitif demain pour une adoption vendredi soir au plus tard.
Jeudi 10 décembre
"Votre texte est équilibré, la preuve : personne n'est content." Le délégué malais a parfaitement résumé la journée (et surtout la soirée) d'hier. Un nouveau texte a été présenté dans l'après-midi, il a été accepté comme base de négociation mais...
En fait le texte d'hier parvient à faire consensus en laissant ouvertes des options radicalement opposées. Résultat : l'accord reste encore très indécis, il peut être à la hauteur si les options ambitieuses sont choisies mais tout peut aussi s'effondrer dans les prochaines heures...
Normalement, le texte définitif de l'accord de Paris devrait être publié aujourd'hui. Sauf coup de théatre, ce ne sera pas le cas. Par conséquent, l'adoption formelle du texte, qui était prévue pour demain soir, risque aussi d'être retardée.
Un nouveau brouillon a été publié aujourd'hui, la version précédente datait déjà de samedi... une éternité. On ne peut pas nier que des progrès ont été faits. L'accord lui-même (hors décisions et annexes) est passé de 20 à 14 pages avec 200 passages entre crochets contre près de 500 dans la version précédente. Mais lorsqu'on regarde en détail, le texte reste très ouvert : sur les points cruciaux des options volontaristes cohabitent encore avec d'autres sans envergure.
Vendredi 11 décembre
Ambiance gueule de bois ce matin...
Hier dans la soirée un nouveau projet de texte a été publié. Le nombre d'options avait été radicalement réduit (il ne restait plus qu'une quarantaine de passages entre crochets) tout en préservant l'essentiel de l'ambition... Un accord satisfaisant semblait réellement à portée de main aujourd'hui.
Mais au lieu de régler les derniers détails, les consultations de la nuit ont réouverts des points qui semblaient acquis. Plusieurs pays ont donné l'impression de rehausser leurs exigences.
La nuit a été longue et difficile mais je crois que rien d'irréversible n'a été commis. Un accord reste possible, au plus tôt samedi.
La réunion du Comité de Paris, mercredi soir, a donné à une longue série de prises de parole (une cinquantaine de pays pendant près de 3h). Les discussions se sont poursuivies sur un format réduit (ou Indaba) pendant la nuit de mercredi à jeudi.
Elles ont abouti à un nouveau projet d'accord, présenté hier soir à 21h. Ce texte semblait pratiquement finalisé avec seulement 48 passages entre crochets (contre ~400 avant-hier) et 18 options (contre 83 dans la précédente version). Malgré l'effort de synthèse, les points essentiels du projet avait été préservés.
En particulier, ce qui semblait acquis dans le texte d'hier :
- Un objectif "bien en dessous de 2°C" avec une mention du seuil de 1.5°C : depuis la conférence de Copenhague, l'objectif officiel de la communauté internationale est de limiter la hausse de la température moyenne à 2°C entre le début de l'ère industrielle et la fin du XXIe siècle. Mais les pays les plus vulnérables réclament une limite plus basse à 1.5°C, la formulation retenue est entre les deux et évite sagement de fixer un objectif de température irréaliste.
- Un objectif de long-terme relativement ambitieux : Pic des émissions dès que possible suivie d'une réduction rapide pour arriver à la "neutralité des émissions de gaz à effet de serre" dans la seconde moitié du XXIe siècle.
- La révision des engagements tous les 5 ans à partir de 2023. Ce point est capital : les engagements pris pendant la conférence de Paris ne suffiront sans doute pas à limiter le réchauffement de la planète à 2°C comme le souhaite la communauté internationale, il faut donc d'ores-et-déjà prévoir les futures réunions qui permettront de prendre des engagements plus ambitieux. Certaines parties (dont l'Union Européenne) souhaitaient une première révision plus tôt.
Cinq points importants restaient en suspens :
- Le mécanisme de flexibilité de l'article 3ter : cet article pourrait créer un système de marché des permis d'émissions comparable à celui qui existait dans le protocole de Kyoto. Les propositions qui restent sur le table comprennent un mécanisme portant uniquement sur les émissions de gaz à effet de serre ou un système plus large, réservés ou non aux pays en développement...
- Les pertes et dommages, c'est-à-dire les compensations demandées par les pays en développement qui souffrent du changement climatique aux pays industrialisés (art. 5). Trois grandes options restent ouvertes : une simple déclaration de principe, un nouveau mécanisme ou la continuation du mécanisme existant, crée lors de la COP19 de Varsovie.
- Une guerre de wording fait rage sur les financements destinés aux pays en développement (art. 6) : doivent-ils être nouveaux, additionnels, adéquates, prévisibles, accessibles, durables et/ou renforcés ?
- La définition de cas particuliers pour certains groupes de pays : les États insulaire, les pays les moins avancés et/ou les pays africains pourraient bénéficier d'un régime de faveur (obligations réduites, accès facilité aux financements...). Ces options se retrouvent dans de nombreux passages du projet d'accord (articles 3, 4, 6...), il s'agit d'une façon de contourner l'intransigeance des pays émergents sur la différentiation.
- Les conditions d'entrée en vigueur de l'accord restent indécises (art. 18). Quelles proportion des émissions doivent représenter les pays qui ont ratifié l'accord pour qu'il entre en vigueur (55%, 70%...) ? Si ce seuil est atteint, l'accord pourra-t-il entrer en vigueur avant 2020 ? Le sujet n'est pas anecdotique : un seuil élevé donne un quasi droit de veto aux gros émetteurs... On se souvient que c'est ce qui avait retardé l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto jusqu'en 2005.
La prochaine version sera présentée demain 9h. Ce sera normalement la dernière et elle sera proposée directement à l'adoption samedi. La COP21 peut s'écrouler à ce moment-là, avec comme cas le plus extrême une fin de la conférence sans accord si le texte présenté ne parvient pas à recueillir l'unanimité, mais une issue positive reste possible...
Les discussions des prochaines 24h vont être décisives mais discrètes : nous ne saurons où nous en sommes que demain au réveil.
Samedi 12 décembre
Grosse fatigue...
Le projet d'accord publié jeudi soir représentait un réel progrès : le nombre d'options avait été radicalement réduit (seulement une quarantaine de passages restaient entre crochets) tout en préservant l'essentiel de l'ambition, mais au lieu de régler les derniers détails, les consultations de la nuit ont taillé en pièces cette proposition.
Les consultations ont continué en bilatéral toute la journée d'hier mais rien ou presque n'a filtré. C'est extrêmement frustrant : ce que nous vivons est, au moins, l'équivalent diplomatique d'une finale de coupe du monde. Et on nous fait attendre le score final, sans le son ni l'image...
De nombreuses discussions bilatérales ont eu lieu vendredi, elles auront sans doute été décisives mais nous n'en savons rien... Les quelques ministres aux traits tirés qui se sont aventurés à donner une conférence de presse sont restés énigmatiques. Nous ne saurons où nous en sommes que samedi à 11h30, lorsque le texte sera présenté au Comité de Paris. Le Comité de Paris n'étant qu'un groupe informel de consultation, il faudra ensuite une réunion de la COP (qui n'est pas encore annoncé à l'heure actuelle) pour l'adopter formellement. Dans le meillleur des cas, on peut espérer que la COP21 se terminera avec l'Accord de Paris dans l'après-midi.
Dimanche 13 décembre
C'est fait !
Le texte final de ce qui est désormais l'Accord de Paris a été publié peu après 13h30 samedi, il était en réalité très proche de la version précédente. Une dernière réunion du Comité de Paris a été programmée à 14h45, reculée à 18h30 pour ne commencer finalement que vers 20h15. Tout est allé extremement vite ensuite et l'Accord a été formellement adopté peu après 20h30.
Il reste évidemment beaucoup de travail... Pour analyser le texte final de l'Accord de Paris, pour le préciser et le rendre opérationnel lors des prochaines conférences sur le climat, pour le ratifier, et bien sur pour traduire en actes, en décisions politiques ou en choix industriels ce qui n'est encore qu'une série de promesses... Mais quelles promesses ! Le premier accord international sur le climat depuis presque 20 ans, sans doute le plus ambitieux jamais adopté !
Comme l'a dit la ministre sud-africaine de l'environnement hier soir : Aujourd'hui, prenons le temps de mesurer le chemin parcouru et de profiter de l'instant. Mais dès demain, il faudra se remettre en route...
Publié le 3 décembre 2015 par Thibault Laconde, dernière mise à jour le 13 décembre 2015
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci, extrêmement utile ce billet d'humeur clair et concis qui permet de faire un point quotidien.
Sybille Bernard
bonjour je suis béninois et mon hymne est totalement pourri!!!!!
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