Prix Nobel de la Paix et développement durable
S'il est exact que le Prix Nobel de la Paix a longtemps été réservé aux diplomates et aux hommes d’État, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale il n'est pas rare de le voir aller à des personnes ou à des organisations œuvrant pour ce que l'on appelle désormais le développement durable.
Tout le monde se souvient évidemment du Prix accordé à Al Gore et au GIEC en 2007 mais le cas n'est pas isolé. En 2004, c'est la militante écologiste kenyane Wangari Muta Maathai, inventeuse notamment du projet de Ceinture verte en Afrique, qui avait été récompensée. Autre exemple : le père de la Révolution Verte, Norman Ernest Borlaug, a reçu le Prix en 1970.
Côté social, on peut citer Muhammad Yunnus en 2006, l'Organisation Internationale du Travail en 1968 ou Léon Jouhaux, qui fût entre autre le fondateur de Force Ouvrière, en 1951.
Vers des Prix de plus en plus verts ?
En effet, la définition du Prix Nobel de la Paix n'exclut pas les initiatives dans les domaines sociaux et environnementaux. En effet, il s'agit de récompenser, outre la "suppression ou à la réduction des armées permanentes", le "rapprochement des peuples" et la "propagation des progrès pour la paix". Pensez aux conflits autour de l'eau au Moyen Orient ou aux tensions pour l'accès aux ressources énergétiques et halieutiques des îles de Mer de Chine, aux tentations de dumping social d'un côté et de retour au protectionnisme de l'autre... De nos jours, bien plus sans doute que lors de l'attribution du premier Prix en 1901, la préservation de la paix passe par la protection des écosystèmes, la gestion équitable des ressources naturelles et l'harmonisation des droits sociaux.
Et vous, quels sont vos pronostics pour le Prix Nobel de la Paix 2014 ?
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