C'est peut-être parce que l'accès à internet vacille, parce que je suis en pyjama dans le lobby ou alors parce que je n'ai pas encore eu mon café, mais en tous cas, j'ai un peu de mal à écrire pour l'instant.
Par acquis de conscience, tout-à-l'heure, lorsque le premier appel à la prière m'a réveillé, j'ai jeté un coup d'œil sur mon téléphone : "Donald Trump en tête". Mauvais rêve, pas de panique, on se rendort. Sauf que je ne me suis pas rendormi. Je me suis retourné dans mon lit en essayant d'en savoir plus à chaque instant de bonne volonté du WIFI.
Le temps que je me décide à me lever, le doute n'était presque plus permis : Donald Trump sera la prochain président des États-Unis.
J'ai une confession à faire : comme beaucoup de gens qui travaillent depuis longtemps sur le changement climatique, je cache mon désespoir. Ce que je dis, ce que j'écris est loin de refléter ce que je pense : en réalité, je ne vois pas comment le monde pourrait échapper à une catastrophe au cours du prochain demi-siècle, quelque chose qui ressemblerait à l'effondrement de l'empire romain mais à l'échelle globale. Et ce n'est pas l'Accord de Paris qui suffira à l'éviter.
Mais au moins cet accord montre, ou montrait, que tous les pays étaient capables de travailler ensemble. Le plus dangereux, ce n'est pas le dérèglement du climat, c'est la dissolution des solidarités. La disparition du sentiment d'humanité, de cette vague conscience que, malgré toutes nos différences, nous partageons quelque chose et que nous nous devons de veiller un peu les uns sur les autres. C'est sur ce sujet beaucoup plus que sur les émissions de gaz à effet de serre que l'Accord de Paris m'avait rassuré.
Et c'est sur ce sujet, beaucoup plus que sur le devenir de la COP22, que l'élection de Donald Trump m'effraye.
Voilà. Je vous ferais sans doute un vrai article dans la journée, et puis vous avez celui d'hier. Pour l'instant je n'ai toujours pas eu mon café et j'ai un peu de mal à écrire.
Publié le 9 novembre 2016 (très tôt) par Thibault Laconde
100% d'accord avec toi Thibault... Encore une mauvaise nouvelle pour le climat, l'environnement et la planète en général. Difficile de garder le moral.
RépondreSupprimerAvec ou sans Trump, je pense qu'il s'agit plus de sauver les meubles que de sauver le monde (trop tard et nécessitant des mesures pas assez "populaires"). Créons nos bulles de solidarité et résilience où on trouvera peut-être encore un peu d'air pur à respirer.
RépondreSupprimerNi "bulles", ni murs pour moi. je ne suis pas prêt pour le survivalisme, même repeint en vert.
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