Visitez les centrales solaires les plus remarquables de la planète... avec Google Maps

Comme la plupart des infrastructures énergétiques, les grandes centrales solaires sont visibles du ciel. Classées monument historique ou en cours de réalisation, immenses ou très modestes, classiques ou innovantes... Cliquez sur les noms des installations dans l'article pour voir la centrale correspondante ou bien naviguez sur la carte :


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Les Tours solaires

Energie et développement : THEMIS projet français précurseur des tours solairesTHEMIS (France) est l'une des toutes premières centrales solaires à concentration. La production d'électricité (2MW) a commencé en 1983 mais n'a pas survécu à la baisse du prix du pétrole et au développement du nucléaire. Un programme de réhabilitation est en cours depuis 2003.
Font-Romeu a longtemps été la capitale française de la recherche en matière d'énergie solaire : à 3 kilomètres à l'est de THEMIS se trouve le four solaire d'Odeillo, le plus grand du monde. Inauguré en 1970, il est aujourd'hui classé monument historique (bien qu'il soit toujours en service).

PS10 et PS20 (Espagne) doivent beaucoup à l'expérience française. Inaugurée en 2008, PS10 ("Planta Solar 10MW") a été la première centrale commerciale à exploiter le principe de la "tour solaire" exploré 25 ans plus tôt par THEMIS : des miroirs mobiles concentrent les rayons du soleil sur un foyer situé en haut d'une tour, la chaleur produite est stockée. Comme dans une centrale thermique ordinaire - à gaz ou à charbon, elle sert ensuite à générer de la vapeur qui entraine une turbine..
PS20, située juste à coté,  est la plus puissante tour solaire actuellement en service, mais des projets similaires, en voie d’achèvement aux États-Unis, vont sans doute remettre en cause la suprématie européenne sur cette technologie.


Les centrales à miroirs cylindro-paraboliques


Shams (Emirats Arabes Unis) doit être mise en service début 2013. Il s'agit d'une centrale à miroirs cylindro-paraboliques : des miroirs en forme d'auges concentrent les rayons du soleil sur un tuyau dans lequel circule un fluide. Celui-ci est ensuite utilisé pour produire de la vapeur et activer une turbine. Cette technologie est aujourd'hui la plus courante pour les grandes centrales solaires.
Avec une puissance de 100MW, la centrale de Shams ("soleil" en arabe) sera la plus puissante centrale à miroirs cylindro-paraboliques au monde.

Des miroirs cylindro-paraboliques appartenant à une
centrale du SEGS dans le désert de Mojave

Harper Lake (Etats-Unis) accueille 2 unités de 80MW utilisant la même technologie. Chaque unité recouvre 500.000m². Sept autres centrales se trouvent dans le désert de Mojave, l'ensemble forme le Solar Energy Generating System (SEGS), la plus puissante installation solaire au monde, toutes technologies confondues.


Les centrales solaires photovoltaïques


Charanka Solar Park (Inde) a été inauguré en avril 2012, ce parc est est actuellement le second  au monde (derrière Agua Caliente aux États-Unis et devant Golmud en Chine). Fin 2014, le site devrait atteindre 500MW sur 2000 hectares et devenir la plus puissante centrale photovoltaïque au monde.

Kigali Solaire (Rwanda) se trouve à l'autre extrême. La modeste centrale photovoltaïque de la capitale Rwandaise (250kW) n'a rien de remarquable, si ce n'est qu'elle est la plus grande du contient...
Malgré un potentiel très élevé, l'énergie solaire est encore peu développée en Afrique. Cependant des projets existent : Aiwiaso au Ghana (155MW en 2015), Desertec... Sans parler de le diffusion progressive de petites installations photovoltaïques qui se substituent à une électrification toujours en panne.

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Crédit photo : Alan Radecki Akradecki [GFDL or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons

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4 commentaires :

  1. Pour Thémis, en fait la valeur commerciale de l'électricité produite ne couvrait pas complètement les frais de maintenance et d'exploitation de l'ensemble du site.
    Il est donc un peu facile de mettre la faute sur le pétrole et le nucléaire. Vu que pour un résultat aussi décevant les fonds investis avait été aussi élevés que ceux d'une tranche de réacteur nucléaire, effectivement EDF a jeté l'éponge.

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    1. Ce qui n'a pas empêché les espagnols d'exploiter commercialement le concept.
      Il est normal que le prototype coûte cher. Abandonner, sur cette base, une technologie dont on vient de démontrer la faisabilité technique est une stratégie vraiment curieuse.

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    2. J'ai trouvé un rapport plus détaillé sur Thémis :
      http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/24/60/67/PDF/ajp-rphysap_1989_24_4_453_0.pdf

      En dehors du coût de construction (celui d'un réacteur nucléaire de 900 MW environ), la quantité d'électricité produite était infime, et il y avait plein de problèmes techniques.

      Les scientifiques estimaient qu'en corrigeant tous les problèmes on arriverait à produire 1700 MWh/an, soit ce que pourrait produire un groupe de 200kW tournant constamment. Clairement c'était loin de simplement payer le salaire des 40 personnes employées sur le site.

      Les Espagnol travaillent avec une techno plus récente, pour autant le coût demeure très élevé.

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  2. Intéressant! On voit qu'il y a encore pas mal de chemin à parcourir pour développer les énergies renouvelables.
    Sylvain

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