Ces documents (appelés INDC) contiennent les objectifs de chaque pays pour 2030. Avec un peu de patience, leur analyse permet de calculer les futures émissions de gaz à effet de serre et de dessiner la géopolitique du carbone pour les 20 ans à venir...
Dans cet article, je vous propose mes propres calculs pour les 10 plus gros émetteurs de la planète : Chine, États-Unis, Union Européenne à 27, Inde, Russie, Japon, Brésil Canada, Indonésie et Australie.
Comme d'habitude, l'ensemble des calculs et les hypothèses utilisées sont accessibles. Je vous recommande de les consulter si vous souhaitez réutiliser ces chiffres.
Pour un aperçu rapide, cette infographie présente l'évolution des émissions de gaz à effet de serre par habitants entre 1990 et 2030 :
Évolution des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue
Commençons par les émissions totales de gaz à effet de serre. En 2030, les dix plus gros pollueurs de la planète devraient émettre un peu plus de 35 milliards de tonnes équivalent-CO2 contre 28GTeqCO2 en 2010.
La répartition est la suivante :
On voit qu'en 2030, le classement est très largement dominé par la Chine et l'Inde, responsables des 2/3 du total. Suivent de loin les États-Unis puis l'Union Européenne. L'Indonésie qui était dernière de ce top10 en 1990 atteint la 5e place. La Russie poursuit sa régression et est dépassée par le Japon. En bas de classement, on trouve le Brésil, le Canada et l'Australie.
Les émissions de CO2 par habitant
Mais les émissions totales ne sont pas un très bon indicateur : Comment comparer, par exemple, l'Australie et le Brésil alors que le second est dix fois plus peuplé ?
Pour se faire une idée plus exacte des efforts réalisés par chacun, il faut calculer les émissions par habitant. Et celles-ci racontent une autre histoire :
L'Australie et le Canada qui étaient en queue de classement se retrouvent premier et deuxième, suivis des États-Unis. Malgré une baisse sensible de leurs émissions, la hiérarchie des pires pollueurs de la planète n'est pas modifié : ces trois pays sont déjà sur le podium aujourd'hui...
Arrive ensuite la Chine dont les émissions par habitant s'approchent de celle des États-Unis ! Les émissions indiennes aussi connaissent un bond spectaculaire : elles sont multipliée par 3 en 20 ans.
Dans le sens inverse, les européens polluent de moins en moins : avec des émissions par habitant pratiquement divisée par 2 entre 1990 et 2030, ils se trouvent en 2030 derrière l'Inde ou l'Indonésie.
Enfin, il faut saluer l'ambition brésilienne : compte-tenu de la croissance de sa population, il réalise un effort considérable. Si les objectifs définis dans son INDC sont tenus, ses émissions par habitant devraient avoir baissé de moitié en 2030 par rapport à 2010 !
Que signifient ces évolutions pour les négociations internationales sur le climat ? C'est l'objet d'un autre article que vous pouvez retrouver ici.
Publié le 5 octobre 2015 par Thibault Laconde, dernière mise à jour le 19 juillet 2016.
notre planéte terre,nous apporte tant de beauté,animal,oiseaux,insectes,étendu de forés,océan,avec sa vie marine:un besoin,bonheur pour nous espéce humaine:comment nous la,remercions,en la polluent,tous ces gaz à effet de serre,déforestations,détruisant,brulant,des forés entiére pour cultiver;ces forages,pétole,charbon,gaz de chiste,pesticides,engrais,désherbants;réacteurs d'avion,gaz d'échappement de voiture;usines de bovins,cochons élever en cages comme des oiseaux,ainsi que d'autres animaux:manger 5 fruits légumes par jour,pousser avec quoi!!!!c'est ça vivre,bouffer de la merde qui nous empoisonne:oui ma terre tu suffoques,nous n'en avons rien à foutre car ne savons dire demain sera un autre jour,que la chine,l'inde,états unis,se bougent;cessent de nous polluer ras le bol de leurs menfoutisme,pour les autres pays;la terre se réchauffe vitesse grand v,que faisons tous!!!!!!blabla comme toujours:salut!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerbonjour;nous humain,détruisons notre planéte terre:ravageons les forés,anéantissons,la vie animal,insectes,oiseaux,la banquise,les rejets de toute sorte en mer,cette grande poubelle de déchets que l'ont y jettent:nous en avons rien à foutre;tous les pays sont responsables de cette grande pollution,de l'état de santé fragile de l'humain,dans les années à venir;nous viverons sous terre comme des taupes,respirer sera la mort assurée::au revoir pauvre gens:::::::::::::
RépondreSupprimerBonjour, d'abord tous mes compliments pour ces publications riches d'enseignements étayés de façon claire et synthétique. Je me permets juste de faire un commentaire annexe sur la qualité orthographique qui pèche un chouia... Des "s" absents, des accords oubliés, des mots écrits "bon" au lieu de "bond" ou "émission" sans accent, coquilles : le spays, etc.
RépondreSupprimerLa Russie a réussi à diviser par deux ses émissions de 1990 à 2010, vous me direz "guerre froide", mais elle continue pour atteindre un objectif fixé encore plus bas! Est-ce que les chiffres ne sont pas représentatifs car proportionnels à sa surface? ou est ce là une belle prise et preuve de conscience?
RépondreSupprimerDans le dernier cas, ne devrions pas en apprendre les enseignements?
La baisse des émissions en Russie s'explique par plusieurs facteurs, notamment :
Supprimer- Une baisse de la démographie : 143 millions d'habitants en 2010 contre 148 en 1990.
- Une crise économique : le PIB/habitant a été presque divisé par 3 dans les années 90 et le niveau de 1990 n'a été retrouvé qu'en 2004.
Moins d'habitants, moins riches... c'est une recette très efficace pour baisser les émissions de gaz à effet de serre.
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour ces chiffres très intéressants.
Une question que je me pose régulièrement quand on parle des émissions d'un pays (ou de ses habitants) : les émissions "grises" relatives aux produits importés sont-elles portées au compte du pays importateur ?
Car sinon l'Europe en délocalisant ses usines polluantes a forcément diminué ses émissions sur place mais on ne fait que déplacer le problème et même l'empirer en ajoutant des transports... et au final ce sont les européens qui sont responsables de ces émissions.
A de très rares exception près, les chiffres ne prennent en compte que les émissions qui ont lieu sur le territoire de l’État concerné, c'est-à-dire que les émissions sont attribuées au producteur et pas au consommateur. C'est effectivement une limite de ces indicateurs (qui conduit aussi à ignorer les émissions des transports internationaux).
SupprimerCeci dit la situation est peut-être moins univoque que vous le pensez : lors d'une délocalisation, vous transférez les émissions mais aussi une partie de la valeur ajoutée, les emplois, les technologies, les capitaux... Le pays destinataire tire aussi un avantage des émissions délocalisées.
Merci pour ce travail très intéressant !
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