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Baseload, mythe ou réalité (3) : Un monde sans centrales de base ?

Cet article fait partie d'une série consacrée au concept de baseload (ou charge de base) et à son rôle dans la gestion du réseau électrique. Vous pouvez retrouver les autres articles ici :
  1. De quoi parle-t-on ?
  2. Nucléaire et baseload : de "en couple" à "c'est compliqué" 
  3. Un monde sans centrales de base (Vous y êtes) 
  4. En bref et en conclusion
Cette série s'inspire d'une étude que j'ai réalisé récemment. Ce travail a également abouti à la publication d'un article en anglais dans Petroleum Economist.

Dans le post précédent, nous avions vu que l'utilisation de centrales thermiques ou nucléaires de base ne répond pas à un impératif technique mais à une logique économique : ces centrales étaient réputées pour avoir le coût marginal de production le plus faible, il était donc rationnel de les faire fonctionner le plus souvent et le plus longtemps possible. Ce raisonnement devient obsolète avec l'arrivée d'énergies renouvelables, comme le solaire ou l'éolien, dont le coût marginal est pratiquement nul.

Il n'y a donc plus de raison ni technique ni économique de réserver la production de l'électricité de base à l'atome et au charbon comme c'était généralement le cas au XXe siècle. Mais bien sûr, un basculement d'installations centralisées et "dispatchables" vers une production d'électricité diffuse et intermittente a des implications importantes.


Un prérequis : repenser le réseau


Les réseaux électriques, en particulier, doivent être réorganisés pour connecter les nouveaux sites de production avec les zones de consommation. Une meilleure coordination, le renforcement des transmissions longue distance et des interconnexions entre réseaux sont également cruciales pour permettre le transport de l'électricité dans une vaste zone, réduisant ainsi la probabilité de sur- ou sous-approvisionnement. L'Allemagne, par exemple, prévoit de renforcer plus de 3000km de lignes et d'en créer environ 2700km notamment entre son Nord venteux et son Sud industriel.
En sens inverse, la généralisation de la production d'électricité en zone résidentielle principalement grâce au solaire sur toiture peut soulager les réseaux urbains : une étude évalue par exemple le gain à 1.4Mds$ pour le réseau électrique californien.

En général cependant des investissements sont indispensables pour renforcer les réseaux et créer des capacités de stockage alors que les centrales électriques nécessaires à la bonne vieille gestion en baseload existent déjà dans tous les pays développés et émergents. Changer de modèle a donc un coût.


Un prix de l'électricité plus bas mais plus volatil


Les investissements ne sont pas le seul problème économique qui se pose dans la gestion d'un réseau sans centrales de base. Parce qu’ils produisent à un coût marginal nul, le solaire et l'éolien tendent à tirer le prix moyen de l'électricité vers le bas.
Déjà aujourd'hui, ce phénomène met un très forte pression sur les producteurs d'électricité traditionnels et peut conduire à la fermeture prématurée de centrales thermiques et nucléaires qui sont encore nécessaires à l'équilibrage du réseau. Celles-ci doivent donc être protégées, par exemple par le biais d'un "mécanisme de capacité" c'est-à-dire en payant les exploitants, en plus du revenu qu'ils tirent de la vente de l'électricité, pour le maintien de la capacité existante.

De plus si le prix de gros a tendance à baisser en moyenne, il devient aussi plus volatil. En Allemagne, il n’est pas inhabituel depuis l'Energiewende de voir les prix descendre en dessous de zéro ou grimper au-dessus de 50€/MWh. Ces épisodes sont devenus plus rares mais en décembre de 2016 (certes dans des conditions particulières : baisse de la consommation pendant les fêtes et très forte production éolienne) le prix de l'électricité allemande s'est encore effondré pendant quelques heures jusqu'à -70€/MWh alors qu'il frôlait les 100€/MWh quelques jours plus tôt. L'Australie-méridionale a connu une situation similaire cet été.
Ce phénomène s'explique par une flexibilité insuffisante : lorsque la production est plus élevée ou plus basse que prévu, en l’absence de mécanisme plus efficace, c'est la variation des prix qui est chargée d'assurer l'égalité entre l'offre et la demande. Comme l’élasticité-prix de l'électricité est faible cette variation doit être très marquée pour produire un effet. Ce phénomène peut d'ailleurs se produire sur n’importe quel système électrique trop peu flexible : avec une capacité limitée d’interconnexion et de faibles réserves, la Grande-Bretagne connaît souvent des prix négatifs et de fortes variations des cours même si plus de 90 % de son électricité provient de sources non-intermittentes.


De nouveaux besoins de flexibilité

 
Afin d'assurer la stabilité du réseau en limitant cet inconvénient, l'offre et la demande doivent réagir beaucoup plus vite à un signal-prix ou à une injonction du gestionnaire. D'importants efforts sont donc nécessaires pour augmenter leur flexibilité.

Côté production, cela signifie des centrales qui peuvent être démarrées ou arrêtées rapidement pour équilibrer le réseau. Cette réserve peut être composée de turbines à gaz ou de renouvelables "dispatchables", c'est-à-dire capable de démarrer à la demande (contrairement aux énergies intermittentes dont la production dépend de conditions extérieures). Ces énergies renouvelables dispatachables comprennent notamment l'hydroélectricité avec barrage, la géothermie, la biomasse ou le solaire thermique avec stockage.
Il faut tout de même noter que l'obligation de maintenir des centrales prêtes à démarrer n'est pas nouvelle. Même avec un parc traditionnel, constitué uniquement de centrales dispatachables, une réserve de l'ordre de 15% est nécessaire pour faire face aux arrêts inopinés et aux indisponibilités.

Du côté de la consommation, cela implique d'encourager les consommateurs résidentiels, industriels et commerciaux à consommer moins d’électricité pendant les heures de pointe ou quand la production est faible. En sens inverse, il peut être nécessaire de les inciter à consommer voire à gaspiller pendant les périodes de surproduction. Cela peut passer par divers moyens, de l'incitation financière à la sensibilisation du consommateur.
La maîtrise de la demande d'énergie est sans aucun doute une clé de la transition énergétique mais elle n'est pas nouvelle non plus : le terme "demand side management" est apparu pendant la crise énergétique de 1973. Et elle devient chaque jour plus facile grâce au développement des technologies de l’information et des communications.

Au croisement de la production et de la consommation se trouve un domaine presque entièrement nouveau : le stockage de l'électricité. Il peut permettre d'absorber les excès d’électricité pour les restituer pendant les heures de pointe ou quand la production est faible. Des solutions pour stocker l’électricité sont déjà bien maîtrisées, par exemple pompage-turbinage, et beaucoup d’autres entrent actuellement en phase commerciale comme les batteries domestiques, le vehicle-to-grid, le power-to-gas, etc.


Changer de regard sur le service rendu par le réseau électrique 


Payer des centrales électriques qui ne fonctionnent pas alors que les producteurs sont étranglés par la baisse du prix moyen... Inciter les clients tantôt à consommer plus, tantôt à consommer moins... Stocker à grand prix une électricité qui ne coûte presque plus rien à produire... Cette situation n'est-elle pas absurde ?
En fait, elle doit plutôt nous inciter à changer de regard sur le réseau électrique : ce qui s'y échange ce ne sont pas des mégawattheures mais des capacités à le maintenir en équilibre. Dans cette perspective, la distinction entre producteur et consommateur s'estompe : l'échange se fait entre ceux qui veulent libérer une quantité d'électricité (en la produisant, en baissant leur consommation ou en puisant dans leur stockage) et ceux qui souhaitent utiliser cette capacité (en arrêtant leur production, en consommant de l'électricité ou en la stockant).

Si on pousse jusqu'au bout cette logique, il est envisageable qu'à terme, ma facture d'électricité ne dépende plus de la quantité consommée mais de la modulation de ma demande, et éventuellement de ma production, en fonction de l'équilibre du réseau. Du coté de l'offre on se rapproche déjà de ce système : les prix de gros négatifs agissent comme un taxe sur les producteurs qui ne sont pas capables de moduler leur production à la baisse, alors que les pics récompensent ceux qui peuvent la faire augmenter rapidement.

Si fonctionnement est possible, est-il pour autant souhaitable ? Au final que retenir de cette série d'articles ? Rendez-vous mardi prochain pour la conclusion.


Publié le 3 janvier 2017 par Thibault Laconde



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Climat : les émissions de gaz à effet de serre des 10 plus gros pollueurs de la planète entre 1990 et 2030

A la veille de la COP21, tous les pays participant à la Conférence de Paris ont été invités à remettre leurs propositions pour lutter contre le changement climatique. Malgré quelques réfractaires (notamment les pays exportateurs de pétrole), la grande majorité s'est acquitté de cette formalité dans les temps.
Ces documents (appelés INDC) contiennent les objectifs de chaque pays pour 2030. Avec un peu de patience, leur analyse permet de calculer les futures émissions de gaz à effet de serre et de dessiner la géopolitique du carbone pour les 20 ans à venir...

Dans cet article, je vous propose mes propres calculs pour les 10 plus gros émetteurs de la planète : Chine, États-Unis, Union Européenne à 27, Inde, Russie, Japon, Brésil Canada, Indonésie et Australie.
Comme d'habitude, l'ensemble des calculs et les hypothèses utilisées sont accessibles. Je vous recommande de les consulter si vous souhaitez réutiliser ces chiffres.

Pour un aperçu rapide, cette infographie présente l'évolution des émissions de gaz à effet de serre par habitants entre 1990 et 2030 :
Infographie : emissions de gaz à effet de serre par habitant pour les 10 plus gros pollueurs en 1990, 2010 et 2030 (d'après les INDC remises avant la COP21)


Évolution des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue


Commençons par les émissions totales de gaz à effet de serre. En 2030, les dix plus gros pollueurs de la planète devraient émettre un peu plus de 35 milliards de tonnes équivalent-CO2 contre 28GTeqCO2 en 2010.
La répartition est la suivante :
Emissions de gaz à effet de serre des 10 plus gros pollueurs de la planète, historique et projection à 2030

On voit qu'en 2030, le classement est très largement dominé par la Chine et l'Inde, responsables des 2/3 du total. Suivent de loin les États-Unis puis l'Union Européenne. L'Indonésie qui était dernière de ce top10 en 1990 atteint la 5e place. La Russie poursuit sa régression et est dépassée par le Japon. En bas de classement, on trouve le Brésil, le Canada et l'Australie.


Les émissions de CO2 par habitant


Mais les émissions totales ne sont pas un très bon indicateur : Comment comparer, par exemple, l'Australie et le Brésil alors que le second est dix fois plus peuplé ?
Pour se faire une idée plus exacte des efforts réalisés par chacun, il faut calculer les émissions par habitant. Et celles-ci racontent une autre histoire :
Emissions de CO2 par habitant passées et futures (prospective à 2030) dans les 10 pays les plus polluants du monde
L'Australie et le Canada qui étaient en queue de classement se retrouvent premier et deuxième, suivis des États-Unis. Malgré une baisse sensible de leurs émissions, la hiérarchie des pires pollueurs de la planète n'est pas modifié : ces trois pays sont déjà sur le podium aujourd'hui...
Arrive ensuite la Chine dont les émissions par habitant s'approchent de celle des États-Unis ! Les émissions indiennes aussi connaissent un bond spectaculaire : elles sont multipliée par 3 en 20 ans.

Dans le sens inverse, les européens polluent de moins en moins : avec des émissions par habitant pratiquement divisée par 2 entre 1990 et 2030, ils se trouvent en 2030 derrière l'Inde ou l'Indonésie.
Enfin, il faut saluer l'ambition brésilienne : compte-tenu de la croissance de sa population, il réalise un effort considérable. Si les objectifs définis dans son INDC sont tenus, ses émissions par habitant devraient avoir baissé de moitié en 2030 par rapport à 2010 !

Que signifient ces évolutions pour les négociations internationales sur le climat ? C'est l'objet d'un autre article que vous pouvez retrouver ici.


Publié le 5 octobre 2015 par Thibault Laconde, dernière mise à jour le 19 juillet 2016. 


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Tony Abbott et Stephen Harper : Chute de deux "climate villains" à 6 semaines de la COP21

Ça vous a peut-être échappé mais deux grands pays émetteurs de gaz à effet de serre viennent de changer de premier ministre : l'Australie, où Tony Abbott a été remplacé par Malcolm Turnbull le 15 septembre, et le Canada, où les libéraux de Justin Trudeau ont écrasé Stephen Harper hier.
Même s'ils ont exercé aux antipodes l'un de l'autre, Tony Abbott et Stephen Harper ont en commun d'avoir dirigé un des plus gros pollueurs de la planète et d'avoir pris des positions très conservatrices en matière de lutte contre le changement climatique. A 40 jours de l'ouverture de la conférence de Paris, leurs chutes quasi-simultanées lèvent deux obstacles vers un nouvel accord sur le climat.


"House of Carbon"


L'histoire du premier ministre australien, pour commencer, semble tirée directement d'un thriller politique dans lequel le changement climatique serait à la fois l'enjeu et l'arme du crime...

"Le destin politique de Tony Abbott ferait une bonne saison de House of Cards, et le climat y joue un rôle central."



Tony Abbott s'est imposé comme leader de l'opposition libérale australienne en décembre 2009 en détrônant Malcom Turnbull. Pour y parvenir, il a coalisé les climatosceptiques de son camp dans un vote de défiance à l'encontre de son prédécesseur qui était ouvertement favorable à une régulation des émissions. Turnbull ne s'est pas déclaré vaicu pour autant et s'est présenté à sa propre succession, Abbott l'a emporté... avec une majorité d'une seule voix ! Le tout à quelques jours de la conférence de Copenhague.
Après une campagne dont il avait fait un référundum contre la taxe carbone, Tony Abbott est devenu premier ministre en septembre 2013. Deux an plus tard, le 14 septembre 2015, il a été renversé par une manoeuvre interne au parti libéral menée... par Malcom Turnbull. Celui-ci lui a succédé au poste de premier ministre dès le lendemain.

L'avis d'un spécialiste sur l'éviction de Tony Abbott (via PlacetoB)

Même si la question climatique occupe une place centrale dans cette histoire, la position de Tony Abbott sur le sujet est restée assez inconsistante. Remettant parfois en cause le consensus scientifique avant 2009, il a reconnu ensuite la réalité du réchauffement tout en s'opposant au projet de marché du carbone porté par la travaillistes. Il a entrepris dès son arrivée au pouvoir de faire annuler ce système entré en vigueur en 2012 mais cela ne l'a pas empêché de soutenir d'autres projets, par exemple la loi de 2010 fixant des objectifs en termes d'énergie renouvelables.
Tony Abbott reflète plutôt la position des milieux d'affaires australiens : l'Australie a un des mix énergétiques les plus sales de la planète avec 45% de charbon et seulement un petit pourcent d'énergies renouvelables. Résultat : ses émissions par habitants sont parmi les plus élevées du G20. Par ailleurs elle dispose des 4e réserves mondiales de charbon et les combustibles fossiles représentent près du tiers de ses exportations... Autant dire que les industriels australiens peuvent voir avec une certaine inquiétude la mise en place de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Australie et à l'international.


Fin d'un long règne au Canada


La situation au Canada est bien différente : Stephen Harper, qui a perdu sa place après les élections d'hier, était premier ministre depuis février 2006.
Avant même son arrivée au pouvoir, Stephen Harper s'était illustré par des position tout en nuance sur les questions climatiques, qualifiant par exemple le protocole de Kyoto de "conspiration socialiste" et contestant les effets négatifs du dioxyde de carbone. C'est donc sans grande surprise que le Canada s'est retiré du protocole de Kyoto en décembre 2011. Son gouvernement s'est également illustré en verrouillant l'information sur le changement climatique - par exemple en obligeant les journalistes à obtenir une autorisation avant toute interview d'un scientifique. Harper avait d'ailleurs déjà annoncé qu'il n'avait pas l'intention de se déplacer pour la COP21.

"Entre le climat et Stephen Harper, c'était une affaire personnelle... Il voyait le protocole de Kyoto comme un "complot socialiste" !"



Longtemps le Canada s'est abrité derrière les États-Unis pour camoufler son inaction sur le climat, affirmant que cette question devait être traitée à l'échelle continentale. Avec l'arrivée de Barack Obama, Stephen Harper a du assumer seul ses décisions. Pour beaucoup d'observateurs, sous sa direction, le Canada a remplacé les États-Unis comme principal ennemi d'une action internationale contre le changement climatique.
Il faut dire que le pays s'est lancé depuis les années 1990 dans l'extraction à grande échelle des sables bitumineux. L'exploitation de ces hydrocarbures particulièrement polluants a doté  le Canada de réserves de pétrole supérieures à celles de l'Iran et du Qatar réunies ! Mais les canadiens se classent aujourd'hui parmi les plus gros pollueurs de la planète par habitant.


Et maintenant ?


Sans surprises, l'Australie et le Canada avait remis des contributions décevantes en amont de la conférence de Paris. Selon leurs INDC, ils devraient faire partie du top10 des pays les plus émetteurs en 2030 et se trouver en tête de ce classement en termes d'émissions par habitant. Dans 15 ans, un canadien pourrait émettre 2.4 fois plus de gaz à effet de serre qu'un européen, et un australien 2.7 fois plus !

Le renouvellement des premiers ministres australiens et canadiens va-t-il conduire à un infléchissement de ces positions pendant la COP21 ? On peut l'espérer mais il ne faut pas s'attendre à une révolution...
En Australie, Malcom Turnbull est un opposant historique de la politique climatique de Tony Abbott mais il a sans doute aussi appris de ses erreurs et il est peu probable qu'il prenne le risque de diviser son camps par des mesures trop ambitieuses. Au Canada, Justin Trudeau, le successeur probable de Stephen Harper, a promis de travailler avec les provinces dans les premiers jours de son mandat pour mettre en place un plan de réduction des émissions mais il n'a pas pris d'engagements sur le contenu de ce plan.
Il ne faut pas oublier que, au-delà de leurs parcours et de leurs convictions personnelles, les positions de Stephen Harper et de Tony Abbott reflétaient la situation énergétique de leurs pays, avec d'un coté la manne des sables bitumineux et de l'autre le règne du charbon. Ces situations ne vont pas changer du jour au lendemain...

Reste que l'éviction de deux des pires "climate villains" de la planète est un bon signe à quelques semaines de la COP21. C'est un message adressé aux dirigeants tentés par le populisme climatique : la recette ne marche pas à tous les coups !
Et surtout le remplacement de ces deux premiers ministres ouvre une fenêtre d'opportunité qui risque de se refermer avec l'élection probable d'un républicain à la Maison Blanche en 2016... Il faudra sans doute attendre de longues années avant de retrouver une situation politique aussi favorable à un accord sur le climat. C'est maintenant qu'il faut agir !

Publié le 20 octobre 2015 par Thibault Laconde



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